Cuando la locura nos hace una jugada
Seminario de psicoanálisis a cargo de George-Henri Melenotte
.
Quand la folie nous joue un tout autre tour
Séminaire de psychanalyse dirigé par George-Henri Melenotte
.
(ROBERT DOISNEAU – Le ruban de la mariée)
Les 6 et 7 septembre 2024, Montevideo, Uruguay
6 y 7 de septiembre, Montevideo, Uruguay
Le moins que l’on puisse dire du livre posthume de Jean Allouch, Vitalité du neutre, neutralité du vital. Sur la folie et son autre tour est que sa parution est bienvenue. Son titre joue du paradoxe apparent du vital et du neutre réduit le plus souvent à une simple platitude. Cet ouvrage apporte un complément indispensable à ses dernières avancées. Il sera question de proposer dans ce séminaire quelques points décisifs. Qu’y découvre-t-on ? Un affinement bien plutôt de ses dernières élaborations où Freud et Lacan sont revisités à leur lumière. Des exemples ? Voilà le Je bien mis à mal qui laisse la place à un on délesté de sa référence à la personne: «le on, y lit-on, lui, se dispense de la personne, fût-elle “troisième” ». D’ailleurs, ne récuse-t-il pas avec le neutre toute opposition telle que c’est le cas entre le vrai et le faux self ? De nouveaux termes apparaissent qui nécessitent un arrêt : « vitalité » par exemple arrive à point nommé pour rappeler que décidément, contre La Mettrie et Descartes, l’homme n’est pas réductible à une machine. Puisque le vivant n’est pas machinique. Et voici que sont épinglées au passage les dénominations trop usitées de « psychiatre-psychanalyste » ou de « psychologue-psychanalyste », où se repère un redoublement du « psy » qui augure mal d’une psychanalyse où le psychisme viendrait prendre une telle place. Peut-on mélanger l’huile et l’eau ? C’est ce que soutient la psychopathologie engoncée dans le terme de « structure », qu’elle soit hystérique, obsessionnelle ou autre. N’offre-t-elle pas au « psy » le prétexte pour jouer au maître ? Comme il le fait en décidant de la fin d’une séance ? De l’interprétation, il est dit l’importance du kaïros, du moment opportun pour la faire, du tact de l’analyste, de son silence qui ouvre à l’analysant la liberté de trouver par lui-même l’association à venir. Le tact introduit au principe de délicatesse. La délicatesse, dénommée par Barthes« désir du Neutre », ouvre à la vitalité, une vitalité qualifiée de « désespérée » selon les termes de Pasolini. Tel Barthes, endeuillé par la mort de sa mère, quand il donne néanmoins son Cours sur le Neutre. La perte de cet être si cher lui aurait fourni la vitalité nécessaire pour élaborer ce Cours, quand bien même celle-ci serait marquée au sceau du désespoir.
Avec ce livre, on découvrira, au fil du séminaire, l’importance de son sous-titre que l’on aurait eu tort de laisser inaperçu. Car c’est bien à un tout autre tour de la folie qu’il nous a conviés en nous faisant découvrir l’étrange et insistante familiarité que nous entretenons avec elle.
Bibliographie : Jean Allouch, Vitalité du neutre, neutralité du vital. Sur la folie et son autre tour, Paris, Epel, 2024.
Lo menos que se puede decir del libro póstumo de Jean Allouch, Vitalité du neutre, neutralité du vital. Sur la folie y son autre tour es que su aparición es bienvenida. Su título juega la paradoja aparente entre lo vital y lo neutro a menudo reducida a un simple cliché. Esta obra aporta un complemento indispensable a sus últimos avances. En este seminario se van a proponer algunos puntos decisivos. ¿Qué se descubre en ellos? Más bien un afinamiento de sus últimas elaboraciones en las que Freud y Lacan son revisitados en sus luces. ¿Ejemplos? El Yo (Je) derrocado que deja el lugar a un eso (on) despojado de su referencia a la persona: “el eso (on), en el que leemos ese, se dispensa de la persona, sea ésta “tercera””. Además, ¿acaso no recusa con el neutro toda oposición tal como es el caso para el verdadero y el falso self? Aparecen términos nuevos que obligan a una detención: “vitalidad”, por ejemplo, llega oportunamente para recordar que decididamente, contra La Mettrie y Descartes, el hombre no es reductible a una máquina. Ya que lo vivo no es maquínico. Y entonces quedan al pasar ancladas las denominaciones demasiado usadas como “psiquiatra-psicoanalista” o como “psicólogo-psicoanalista” en las que se releva la repetición del “psi”, mal augurio para un psicoanálisis en el que el psiquismo tomaría semejante lugar. ¿Se puede mezclar aceite y agua? Es lo que sostiene la psicopatología atrapada en el término de estructura, ya sea histérica, obsesiva u otra. ¿Acaso no le ofrece al “psi” el pretexto para jugar al amo? ¿Tal como lo hace decidiendo el final de una sesión? Para la interpretación, se habla de la importancia del kaïros, del momento oportuno para hacerla, del tacto del analista, de su silencio que da al analizado la libertad de encontrar por sí mismo la asociación por venir. El tacto introduce el principio de delicadeza. La delicadeza denominada por Barthes “deseo de lo Neutro”, abre a la vitalidad, una vitalidad calificada como “desesperada” según los términos de Pasolini. Así Barthes, en duelo por la muerte de su madre cuando, no obstante, dicta su Curso sobre lo Neutro. La pérdida de ese ser tan querido le habría dado la vitalidad necesaria para elaborar su Curso, aun cuando ésta estaría marcada por el sello de la desesperación.
Con este libro, a lo largo del seminario se descubrirá la importancia de su subtítulo ya que sería un error dejarlo inadvertido. Porque nos invitó a otra vuelta, otra jugada, bien diferente de la locura haciéndonos descubrir la extraña e insistente familiaridad que mantenemos con ella.
Bibliografía : Jean Allouch, Vitalité du neutre, neutralité du vital. Sur la folie et son autre tour, Paris, Epel, 2024
Fecha: viernes 6 de setiembre de 18 a 21 hs, y sábado 7 de setiembre de 9 a 17 hs.
Lugar: Hotel Ibis, La cumparsita 1473, Montevideo, Uruguay.
Preinscripciones: seminariomontelp@gmail.com
Contribución a los gastos: $ 2000 (u$s 50).
Créditos de la imagen: Robert Doisneau, « La cinta de la novia »